Particule d'Utopie - Finish

«« Par quoi commencer ? Si n’est par la case départ ? Nous ne savons pas grand-chose à son sujet. Quelques briques de souvenirs, d’images incohérentes qui n’ont ni queue ni tête. Mais je peux en parler, vous narrer jusqu’à la dernière miette des événements de son existence..»


Il y a un certain nombre de choses dont un enfant à besoin; De l’attention et de l’écoute, de la sécurité, un apprentissage, mais surtout, le sentiment d’être aimé, apprécié. Il y a un certain nombres de chose parmi celles-ci dont Particule d'Utopie a manqué; De l’attention et de l’écoute, de la sécurité et surtout, le sentiment d’être aimé. Bon, il lui reste l’apprentissage.
Un drôle d’apprentissage…

#♪~ Et de Un

-S’il te plait, calme toi papa… dit-elle d’une petite voix suppliante et effrayée.

-Moi, me calmer ? Mais tu es folle! C’est à toi de te calmer! Tu ne mérites pas d’avoir quelqu’un d’aussi bien que moi comme père! Ne m’appelle plus papa, plus jamais ! Tu n’en es pas digne!

-Mais pap…

-Qu’est-ce que je viens de dire? Tu es sourde maintenant ? Que vais je donc pouvoir faire de toi ? Tu seras assurément la honte de la famille si tu continue !


Et ça recommençait. Elle avait eu quelques heures de répit, c’était déjà ça. Mais déjà, les coups pleuvaient, s’enchaînaient sur le petit corps meurtri de Petite Utopie. Mais ce n’était pas ça le pire; Le pire, c’était sans aucun doute d’être négligé comme elle l’était, être renié par son propre père, être un intrus dans la vie de quelqu’un que l’on aime… Parce que oui, elle l’aimait. Il n’était pas toujours comme ça… Mais quand il l’était, la seule chose qu’elle pouvait y faire, c’était d’admettre , de s’admettre à elle-même que c’était pour son bien. Et si son père, Sentiment Inerte croyait cela. Et bien, elle y croyait.

C’était donc un magnifique après midi, de ceux qui nous donne envie de courir partout en sautant de joie. Le soleil était présent quoique pas trop fort, juste bien dosé, les oiseaux chantaient, la vie était belle quoi! Mais non. Ç’aurait été trop parfait...
Derrière un petit talus, à l’abri du soleil et même trop loin pour y entendre la mélopée des volatiles, il y avait un gros matou noir aux yeux verts. Il semblait fatigué, pas particulièrement de bonne humeur et avait aussi l'air très mal en point. Comme si ses pattes le faisaient atrocement souffrir et que chacune d'elle portait cinq fois sont poid . C’était un spectacle plutôt étrange, d’autant plus qu’il manquait des touffes de poils au mâle noir et que de nombreuses cicatrices couturaient son corps de long en large. Mais le plus triste, et pourtant ce qu’on voyait le moins était, à vrai dire, la petite chatte qui l’accompagnait. Elle aussi semblait avoir mal partout, mais courageuse, elle ne s’en plaignait pas, avançant obstinément vers une possible perfection afin de satisfaire le félin à ses côtés. L’étrange cortège marchait sans but précis, et pourtant, il inspirait la tristesse et la méchanceté d'un simple regard. Cette impression se confirmait dès qu’on s’approchait assez pour comprendre leur parole :


-Papa, où va-t-on?

-Ferme là.


Et puis le silence revenait. À chaque fois, la chatonne noire corbeau se sentait honteuse, comme si c’était de sa faute. Et elle poursuivait sa route, sans savoir où elle allait. Qu’y a-t-il de si triste dans cette tirade? Un père ignoble. Dans de simple parole comme celle-ci, il mettait un mépris et une méchanceté incommensurable; Et pourtant, Sentiment Inerte parlait à sa fille.
Petite Utopie regarda le gros chat qui marchait à ses côtés. Elle l’aimait, elle le détestait, tantôt l'un, tantôt l'autre… Et puis quelle importance? Elle ne pouvait pas se défaire de son emprise, il était plus fort qu’elle… Comme elle se trouvait faible, impuissante même !... Un jour, elle réussirait peut-être à partir, mais pour l’instant, elle ne pouvait rien faire.
Alors qu’elle contemplait l’être qu’était son infect père, elle remarqua, pour la énième fois, les multiples cicatrices et traces d’un passé horrible qui sillonnait son corps. Elle se rappela la fois où il lui avait conté ses aventures, une des fois où il était « du bon côté » comme elle avait l’habitude de le dire. Avec une gentillesse qui lui était plus qu’inhabituelle, il lui avait narré son histoire. Ce qui l’avait le plus marqué, c’était sa blessure aux pattes. Apparemment, un jeune bipède lui aurait cassé les pattes une par une avec un gros bâton. C’est d’ailleurs ce qui l’avait décidé à quitté la ville, après s’être quelque peu rétabli, cela va de soi.
Elle avait eu pitié de Sentiment Inerte. Et maintenant, à le voir si fort, elle se disait qu’il faisait la bonne chose pour qu’elle aussi devienne une personne douée, et elle avait appris à ne plus rechigner des coups qu’elle recevait inlassablement. Elle avait aussi appris que sont père n’était pas responsable de son malheur. En faite, un peu mais… Ce n’était pas de sa faute.
Un peu ragaillardie de s’être réconcilier mentalement avec l’idée d’être battue, frappée chaque jour, elle trottina joyeusement jusqu’à son parternel, qui avait pris de l’avance. Et d’une voix douce mais presque provocante, elle lui lança :



-Pourquoi on s’en va?


Il la regarda de ses beaux yeux verts pétillants, et lui dit gentiment, avec un beau sourire :



-Ta mère voulait qu’on y aille, alors on y va.

-Où ça?


Aussi vite qu’elle était apparu, la tendresse de Sentiment Inerte disparu. Et son sourire aussi.



-Quelque part!


Il l’avait dit en criant presque, avant de donner une tape monumentale à la petite. Puis, comme si rien ne s’était passé, il s’était détendu et était reparti de sa démarche boitillante.
Petite Utopie était tombé au sol. La novice se sentait, mais ses idées étaient très claires. S’en était assez. Elle se leva tranquillement, et puis elle sauta sur son père. Les griffes bien sorties, elle essaya d’atteindre la tête de Sentiment Inerte. Mais échoua. Il en avait des blessures, des handicaps, son père. Mais il était fort. Et rapide. Il l’évita sans sembler se forcer et se retourna en un éclair pour frapper de nouveau sa progéniture. Mais son geste sembla se suspendre. Il s’arrêta.



-Je suis désolé.


Puis, encore une fois, il reparti.
Petite Utopie savait qu’elle n’avait aucune chance. Du haut de ses quatre lunes, elle n’aurait jamais pu infliger ne serait-ce qu’un égratignure à un vétéran comme son père.



-Un jour, je te tuerai.

Il ne sourcilla pas.



Deux lunes plus tard…



Je ne sais pas qui je suis, je n’ai même pas de nom. Mes souvenirs commencent après que ma mère soit morte. C’est dommage, mon père disait toujours que c’était une personne formidable. Je ne sais pas si c’est sa mort qui a enlaidit la beauté intérieur de ce monstre qu'il est désormais, mais mon père, si je peux me permettre de l'appeler ainsi, n'est plus le même. Pourtant, je l’excuse pour tout ce qu’il a fait. Il a mon pardon, il pourra rejoindre le clan des Étoiles. Mais aujourd’hui, il va mourir. Je n’ai pas le choix. Je l’aime, je le pardonne, mais je dois le tuer, sinon je ne pourrai jamais vivre comme je le devrais. Prie une dernière fois Sentiment Inerte, ton heure est arrivée.

-Papa, aujourd’hui, c’est un jour spécial, dit Nuage d'Utopie avec la candeur appropriée.

-Hmmm hm…

-Papa, aujourd’hui, je vais te tuer. Je m’en excuse, tu sais, je ne voulais pas. J’ai attendu tant que j’ai pu, mais là, c’est le moment. Je te laisse demander pardon si tu veux, prier aussi, mais après, tu devras faire tes adieux à ce monde.


Et un grand rire méchant éclata. Pourtant, la tirade avait été dite avec un sérieux absolu et même avec gentillesse. Mais Sentiment Inerte n’y croyait pas, apparemment. Tant pis pour lui, songea la Burmese. Il mourrait plus vite. Sortant ses griffes, elle n’eut que le temps d’esquisser un pas que déjà, elle sentait la patte du matou sur sa tempe. Il n’avait même pas pris la peine de sortir ses griffes, et cela mit Nuage d'Utopie dans une rage incommensurable. Elle était étendue au sol, presque assommé par la patte qu’elle venait de recevoir. Pourtant la rage l’avait envahi. La prenait-il tellement peu au sérieux qu’il ne prenait même pas la peine de se battre réellement?
Chancelante, la novice se releva. Elle tenait à peine sur ses pattes. Mais était enragée. Elle était presque une adulte, si elle avait reçu un meilleur entraînement, elle aurait peut-être pu blesser sont père, voir le tuer, à la limite. Mais elle ne s’était jamais vraiment battue. Alors, forcément, ses chances de gagner étaient plus que minces.
Avec détermination, elle se mit à courir, avant de sauter vers le dos de son père. Presque avec désinvolture, Le chat Noir sauta vers la gauche. L'apprentie tomba lourdement au sol, là ou son père s’était trouvé.



-Tu n’es vraiment pas de taille. C’est de ma faute, je ne t’ai pas appris à te battre. Mais tu sais quoi? Tu sembles être prometteuse; Je vais t’apprendre, si tu veux.


Étonné mais farouche, Nuage d'Utopie lança d’un air arrogant :

-Si tu m’apprends à me battre, je vais pouvoir te tuer.


Pour toute réponse, Sentiment Inerte chuchota, juste assez fort pour que sa fille l’entende :

#♪~ Et de Deux

Il tint sa promesse; Tous les jours, il consacrait un certain nombre de temps à enseigner l’art du combat à sa fille. Rapidement, elle pu remarquer, avec bonheur, que ses muscles s’affermissaient et que ses compétences s’améliorer. Son père ne s’était pas adouci, au contraire; Elle avait l’impression d’être son esclave, et lorsqu’elle ne satisfaisait pas ses attentes, Sentiment Inerte la battait. Mais elle, ne faisait rien. Elle enfouissait sa rage en elle, attendant le moment opportun pour exploser; Pour tuer.
Souvent, elle réfléchissait à ce que son père avait dit ce jour là; « C’est pour ça que je veux t’apprendre…» Voulait-il mourir? Était-ce ce qu’il voulait dire? Si c’était le cas, il allait être servi, pensait-elle à chaque fois que ce moment lui revenait en tête.
Puis elle se remettait à marcher; Elle ne savait toujours pas où ils allaient, même si ça faisait près de 1 lunes qu’elle et son père se dirigeaient vers cet endroit tabou. Elle s’y était habituée. Parfois la question venait la hanter, mais elle se disait qu’elle finirait bien par savoir; À moins qu’elle tue Sentiment Inerte avant d’être arrivée à destination.


Il faisait noir.
La jeune féline dormait; Elle rêvait.
Une grande forêt s’étendait jusqu’à l’horizon. Du haut de la falaise, une grande et jolie Burmese embrassait le paysage du regard. À ses pieds, une petite chatonne se tenait, et derrière, son paternel. Son regard était dur, elle semblait malheureuse. C’était compréhensible, de sa portée il ne restait que la petite boule de poil à ses pieds. Et puis, celui qu’elle avait aimé avait changé. Il était fou à lier. Il la battait régulièrement, et à ce moment, elle pensa à se jeter en bas de cette foutue falaise. Mais elle n’en fit rien. Elle se retourna, et regarda Sentiment Inerte de ses yeux pleins de peur. Elle était effrayée, mais pour sa fille, elle devait le faire.



- Sentiment Inerte… Je crois que tu devrais nous laisser. Pour toujours. S’il te plait.


Pendant un instant, un rictus de haine déforma le visage du matou aux yeux verts. Puis, il redevint normal, si bien que la chatte se demanda si elle l’avait vraiment vu. Puis, d’une voix froide et haineuse, il lui répondit :



-Je ne crois pas, vois-tu? Je crois plutôt que c’est toi qui devrais nous quitter. À jamais.


Sur ce, il éloigna la petite boule de poil qu’était Petite Utopie du précipice avant de pousser celle qu’il aimait en bas de la falaise. L’aimait-il vraiment ? C’est la question qu’il se posait en regardant, avec un sourire sadique, la femelle tomber en criant pour la dernière fois. Puis, avec satisfaction, il entendit le corps de la féline s’écraser, se déchirer sur le sol plus bas. Alors seulement, il porta son attention sur la chatonne près de lui. Elle semblait terrorisé. Quand à son père, lui était calme. Il s’était déjà défouler sur quelqu'un d'autre.



-Viens.


Elle le suivit.

Nuage d'Utopie se réveilla en sursaut. Son rêve semblait si réel… Et pourtant elle n’avait aucun souvenir que cela ce soit produit. Elle ne se souvenait même pas de sa mère… Mais si c’était son sub-conscient qui lui jouait des tours? Si ce souvenir était trop horrible et elle l’avait simplement oublié pour se protéger? Dans le doute, elle décida d’interroger son père. Après avoir longuement chercher les mots en elle, elle finit par opter pour le simple et direct.*



-Papa, as-tu poussé maman en bas d’une falaise quand j’étais petite?


Elle avait pensé lui demander comment elle était morte; Mais elle avait exclu cette idée en pensant qu’il n’aurait eu aucune raison de lui dire la vérité.

-Oui.


Ç’avait été dit sur le ton qu’on utiliserais pour dire des banalités; Cela ne semblait pas le perturber outre mesure. Ce manque de réaction tout autant que la réponse elle-même mit la chatte noire dans une rage folle. Ses muscles se contractèrent; Ses griffes sortirent d’elles-mêmes. Le moment était arrivé. Cette fois, elle en était convaincue. Son rêve lui revenait en tête, tourbillonnant, la mettant de plus en plus en colère. Chez certaine personne, la colère provoque des gestes insensés; Chez Nuage d'Utopie, cela avait plutôt pour effet de la rendre d’un calme absolu, dans une concentration sans faille. Son apprentissage lui revint en tête, elle était prête, elle savait quoi faire. Dire que c'est son père qui lui avait donné son nom en s'inspirant des clans qui vivaient dans la forêt... C'en était écoeurant. D’un bond rapide et précis, sans bruit, elle se positionna à la gauche de Sentiment Inerte. Puis avec force, elle se jeta sur les pattes arrière de son père, qui n’avait encore rien vu venir. Il tomba au sol mais se remis bien vite debout, griffes sorties et crocs découverts. Ce fut vain, puisque déjà Nuage d'Utopie avait glissé sous le corps du gros chat, et avant qu’il ne s’en soit rendu compte, elle avait sauté de toute ses forces vers le haut, propulsant le matou vers l'arrière. Il ne resta sur le dos qu’une fraction de seconde, juste le temps pour la novice de se précipiter sur son ventre dégagé pour le lui labourer de ses griffes. Elle fut tout de fois surprise par un coup semblant venir de nulle part; Elle ne fit que sentir les griffes de son père transpercer son épaule. Celui-ci n’eut ensuite aucun mal à repoussé son enfant, qui tomba une queue de renard plus loin. Elle se releva bien vite, ignorant sa blessure. Le sang coulait abondamment sur son pelage, mais si elle voulait mettre fin au jour de son père, elle ne devait pas y faire attention. Les deux adversaires se fixaient intensément, essayant de percer de leurs yeux la défense de l’autre. Chacun essayait de prévoir les mouvements de son adversaire, et de le devancer lorsqu’il le faudrait. Nuage d'Utopie fut la première à esquisser un geste. D’un mouvement fluide, elle feinta vers la gauche, avant de changer de direction brusquement. S’étant fait avoir par la feinte particulièrement bien exécuté, son paternel se vit offrir un coup de patte en plein dans le visage. Trois rayures rouge sombre intensifièrent le noir corbeau de la joue du matou. Mais Nuage d'Utopien’en avait pas fini. À peine eut elle finit d’infliger cette blessure que déjà elle était de l’autre côté. De toutes ses forces, elle griffa le flanc de son père, qui hurla de douleur. Il se retourna plus vite que l’éclair et sauta sur la pauvre féline, qui se retrouva face contre terre. Sentiment Inerte la retenait au sol de tout son poids. D’une voix mielleuse et acerbe, il dit :



-Tu y étais presque; Mais je t’ai eu.


Encore cette rage sourde monta dans le corps de la chatte. Elle s’imagina les pires tortures qu’elle aurait voulu infliger à son père; Mais elle ne pouvait rien faire malheureusement, il était beaucoup trop lourd.



-Je te hais.


Il ne bougea pas, mais la jeune chatte sentie les muscles de son père se contracter; Il était tendu. Elle choisi ce moment pour passer à l’attaque. Au lieu de se lever, ce qu’elle n’aurait pu faire avec le poids de son adversaire sur le dos, elle se glissa encore plus sous lui. Ça ce termina en une seconde. D’où elle était, elle avait accès au cou de Sentiment Inerte. Elle mordit avec toute la colère, la sauvagerie qu’elle possédait; Avec toute la douleur qu’elle ressentait. Un râle se fit entendre. Le matou s’effondra. Il n’était pas encore mort, mais ça ne tarderait pas. Avec un dernier effort, il réussi à faire face à sa fille. Il la regarda dans les yeux, et parla avec son cœur pour la première fois:



-Ce n’est pas ce que j’ai voulu… Je veux dire, tuer ta mère. Elle voulait que je t’abandonne. Mais tu sais, je t’aimais. Je crois que je t’aime encore. Je ne pouvais pas me départir de toi; Alors je me suis séparé de ta mère. Je suis désolé.


Une partie de la colère que Nuage d'Utopie avait ressentie plus tôt s’évapora. Il l’aimait… Alors qu’elle allait dire quelque chose, son père poursuivit.



-Je suis content que tu aies réussies à me tuer. Pas du premier coup, je l'admet, mais ça ne va pas tarder, en tout cas. Tu sais quoi? Lorsque tu avais quatre lunes, tu m’as dis que tu me tuerais. Je n’en ai pas douté une seconde. Je savais que tu le voulais vraiment, alors je t’ai aidé. Tu as réussi, tu a tenu ta promesse. Particule d'Utopie… C’est le nom que je t’ai choisi. Souviens t’en, je ne pourrai plus te le redire. Je ne te demande maintenant que deux choses; Je voudrais que tu me pardonnes. Et aussi, poursuit ton chemin. Tu n’es plus qu’a trois jours de route; Va dans la forêt. Il y a d’autres félins là-bas; Ils t’accepteront peut-être parmi eux. C’est ce que Aube Matinale aurait voulu.


Une larme coula sur la joue de Particule d'Utopie – Elle avait enfin un nom digne d'elle! Et puis son père… Il avait fait tant de chose pour elle, en fin de compte. Elle posa une question; Une question dont elle connaissait la réponse.



- Aube Matinale?


Ce fut une voix sourde et méconnaissable qui lui répondit.



-Ta mère.


Puis il s’éteignit, comme une bougie doucement soufflée. La féline pleura sur le cadavre de son père; Qu’elle avait elle-même tué. Elle ne regrettait rien cependant; Mais elle était quand même triste. Elle pleura toutes les larmes de son corps, avant de s’endormir contre le corps sans vie de Sentiment Inerte

#♪~Et c'est la Fin

Elle marcha encore un peu avant d’arriver à destination; Un endroit qu’elle avait pris près de 12 lunes à atteindre. Un endroit pas si bien que ça, finalement.
Il y avait des félins, certes. Particule d'Utopie – Elle adorait son nom, seul héritage de son père – n’était pas du genre sociable, et n’essaya même pas de se joindre à un de ses clans. Elle vécu seule. Enfin libre.
Mélancolique.
Seule.
Parfaite. Jusqu'au jour où elle se décida à exécuter ce que sa mère avait toujours voulut: qu'elle fasse partie d'une de ces tribus. Elle prit au hazar une direction et se retrouva en plein territoire du clan de l'ombre où elle fut acceptée par Etoile Nocturne, la chef du moment.