Apollon, une réalité :face:

→ Histoire (min 7 lignes):
Apollon se serra contre sa soeur en un geste protecteur. Du rebord de la fenêtre où ils étaient perchés, ils pouvaient voir le salon dans sa totalité. Tout avait l'air confortable, et une douce chaleur s'en dégageait. Le jeune chat pouvait entendre le crépitement des braises mourantes dans la cheminée, des voix, des grincements. C'était plein de vie, et pourtant, il ne parvenait même pas à apercevoir les habitants. Il ne comprenait pas non plus pourquoi la fenêtre était toujours entrouverte, alors qu'un jour on l'avait pris en flagrant délit, lorsqu'il volait de la nourriture. Soit, tant que la fenêtre serait ouverte, il viendrait ici avec Athéna, sa soeur, pour trouver de quoi manger. Que faire d'autre sinon ? Leur mère était morte deux lunes plus tôt, ils devaient se débrouiller maintenant. Livrés à eux-mêmes, le matou se sentait obliger de surprotéger Athéna, comme si elle était une fragile brindille. Et pourtant non, elle ne l'était pas...
Trêve de souvenirs.
Il se secoua pour se débarrasser des flocons gelés qui s'étaient déposés sur sa fourrure. Il bondit dans la maison, retombant sans un bruit sur ses pattes délicates. Le sol était doux, agréable, tiède. Un bonheur pour les coussinets qu'il ne s'autorisa pas à savourer davantage. Comme d'habitude, Athéna faisait le guet, tandis que lui allait chercher leur pitance. Quoique aujourd'hui, elle paraissait bonne, vu l'odeur : une fragrance subtile de plantes aromatiques, de grillé, et de viande. Il suivit la piste olfactive, son ventre gargouillant de plus belles. Il marcha furtivement jusqu'à un petite pièce carrelée de blanc et de noir. Sur un meuble était déposé le somptueux repas, qui semblait le narguer par son odeur exquise. L'obstacle était haut, mais il pouvait le franchir. Il se ramassait sur lui même lorsque qu'un cri rageur parvint de derrière.
Lentement, Apollon se retourna, ses yeux s'écarquillèrent : il y avait là un humain fort bien bâti et une chienne. Soudain, sa faim se tut. Le chien avait le regard tellement avide, et l'humain ne semblait guère amical. Le canidé grogna, et le matou sentit tous ses poils se hérisser sur son échine. Sans plus attendre, il fila, tentant de passer entre les pattes du bipède, celui-ci lui bloqua le passage avec un ricanement de gorge teinté de sadisme. Il feinta de partir à gauche, et vira à droite. Comme il l'avait pensé, l'humain était bien trop lent, et il put courir vers la fenêtre, la chienne à sa suite. Il sauta sur le rebord de la fenêtre, faillit se faire mordre la queue par son poursuivant, et se retrouva dehors, dans la neige. Il lança un regard lourd de reproches à Athéna :

« — Tu m'expliqueras ça plus tard, viens, le bipède risque d'ouvrir la porte, et là, on aura des ennuis. »

Elle hocha docilement la tête, et ils s'enfuirent.

Après avoir couru plusieurs minutes, ils s'arrêtèrent à l'angle d'une rue. Les poubelles rendaient l'air irrespirable. Pourtant, ce serait ici qu'ils viendraient se nourrir jusqu'à ce qu'ils trouvent quelque part où voler quelque chose de meilleur. Il allait grimper et piocher dans les ordures lorsqu'un râle étouffé leur parvint. Il dressa les oreilles.

« — T'as entendu ça ? » Demanda-t-il à sa soeur.

« — Oui ; allons voir, vite ! »

D'un accord tacite ils se pressèrent en direction du son. Et, sur une place d'habitude peu fréquentée - et aujourd'hui totalement déserte-, douze chats formaient un cercle meurtrier autour d'un autre. Lorsque l'un des assassins fit craquer la nuque de l'autre, il ne put retenir un cri de frayeur.
Vintg-quatres yeux jaunes se tournèrent vers lui et sa soeur, et là, il compris que rien ne serait pareil.

→ PUF: RICTUS

→ Comment avez-vous découvert le forum?: Vous l'savez pas ? Ben tant pis, j'en ait marre de me repeter x)

→ Si par un membre, lequel?

→ Autre: Non, merci pas de digestif monsieur le serveur